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ARTE ReportageSpécial 1000e - Proche-Orient : de la guerre en Syrie à Gaza
52 min
Disponible jusqu'au 30/04/2025
À la télévision le samedi 15 mars à 18:50
Émission du 15/03/2025
De la guerre civile en Syrie au conflit entre Israël, le Hamas et le Hezbollah, quatre reportages témoignent des secousses de la dernière décennie au Proche-Orient. Une édition spéciale 1000e avec les reporters Marcel Mettelsiefen et Nathalie Georges.
ARTE Reportage a couvert, dès le démarrage, les révolutions arabes, et en particulier la guerre civile en Syrie, avec notamment un reportage marquant de Marcel Mettelsiefen, qui avait filmé une famille syrienne en 2014 d'Alep à leur exil en Allemagne. Onze ans plus tard, alors que la dictature de Bachar al-Assad est tombée, le reporter a retrouvé cette famille, qui vit toujours en Allemagne. Marcel Mettelsiefen est en plateau pour raconter son travail. Nathalie Georges est également présente pour évoquer son reportage inédit sur Rami Abou Jamous, journaliste gazaoui qui documente la survie dans l'enclave. Le reportage Liban : retour au Sud de Chloé Domat, sur une famille qui rentre dans le Sud-Liban après l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, complète ce sommaire.
Alep-Allemagne : la vie, plus que jamais
"Il y a plus de dix ans, pendant le printemps arabe, j'ai accompagné la famille Kasmouss et ses quatre enfants dans leur ville natale d'Alep, puis dans leur exil vers l'Allemagne. Aujourd'hui, une décennie plus tard, la famille vit toujours en Allemagne. Les plus jeunes sœurs, Sarah et Farah, sont sur le point de terminer leur scolarité. Helen a récemment achevé sa formation d'employée d'hôtel et Mohammad, le fils, est cuisinier. Leur père, Ahmad, a été enlevé par l'État islamique peu avant leur fuite de Syrie. Depuis des années, la famille cherche un signe de vie - mais sans succès." (Marcel Mettelsiefen)
Gaza, l’impossible journalisme
En 2014, à Gaza, il était difficile mais encore possible d'exercer le métier de journaliste. Dix ans plus tard, après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, c'est devenu mission impossible. L’accès est interdit, laissant seuls les reporters palestiniens, comme Rami Abou Jamous, témoigner de l’horreur avec leurs moyens précaires. Malgré les risques, ils continuent à documenter, refusant que Gaza soit effacée des mémoires. Pendant ce temps, nous, journalistes étrangers, sommes restés dehors, impuissants. Entre 2023 et 2025, 167 reporters palestiniens ont été tués, faisant de la Palestine le lieu le plus meurtrier au monde pour la presse. Certains d’entre eux ont péri en plein reportage, caméra à la main, capturant leurs derniers instants. D’autres ont été visés dans leurs foyers, avec leurs familles, loin du front, mais pas du danger. Et chaque mort a laissé un vide immense, non seulement dans le journalisme, mais dans la mémoire collective d’un peuple qui se bat pour que son histoire soit racontée.
Gaza : le retour
"Comme de nombreux Gazaouis déplacés, Rami Abou Jamous est de retour chez lui, dans la ville de Gaza, près d’un an et demi après sa fuite sous les bombardements. Rentrer chez soi, c’est "une victoire", dit Rami. En octobre 2024, nous avions retracé les 12 premiers mois de guerre à Gaza de Rami Abou Jamous, journaliste palestinien, Prix Bayeux 2024. Il alimentait et continue d’alimenter un groupe Whatsapp nommé "Gaza. Vie", dans lequel il partage son quotidien avec son fils Walid notamment. Un petit garçon qui est resté dans son monde d’enfant, grâce aux fables que lui raconte son père. Et depuis, que sont-ils devenus ? Après des mois sous une tente à Deir Elballah, Rami et sa famille sont rentrés à Gaza-ville, dans leur appartement miraculeusement épargné, qu’ils avaient quitté en novembre 2023, sous les bombes israéliennes. Il a pris ce risque, malgré le contexte politique incertain. Il qualifie lui-même la vie des Gazaouis de "non-vie". Comment vivre, travailler, éduquer les enfants, se soigner dans un territoire détruit ?" (Nathalie Georges)
Liban : retour au Sud
Nahida Choobi, son mari Ahmad et leurs enfants Mohamed et Mariam vivent déplacés depuis un an et demi. Leur village de Naqoura, à deux kilomètres d’Israël, a été l’un des premiers bombardés par l’Etat hébreu en octobre 2023, puis occupé et vidé de sa population. Avec le retrait des troupes israéliennes, ils ont pu retourner chez eux, mais tout est détruit. A Naqoura, 90% des bâtiments ont été détruits. La majorité durant la trêve, à coup de bulldozers. L’armée israélienne, alors en contrôle du village, a éventré presque toutes les maisons, détruit les réseaux d’eau et d’électricité, les routes, l’école, les commerces, la mosquée et même le cimetière. Comment reconstruire une vie sur un champ de ruines ? L’État et les bailleurs de fonds sont absents. Le Hezbollah, qui dépêche des ingénieurs civils pour évaluer les dégâts, sort très affaibli de la guerre. Selon les termes de la trêve, le Hezbollah doit laisser place à l’armée libanaise et à la Force intermédiaire des Nations unies au Liban (FINUL) dont le siège est justement à Naqoura… Mais comment mettre cela en pratique alors que l’État libanais peine à s’affirmer ? Comment tourner la page du Hezbollah alors que le parti est ancré dans la fabrique sociale, et qu’Israël viole quotidiennement les résolutions de Nations-unies ? Ce reportage pose la question de l’après-guerre au Liban à la hauteur d’une famille, à travers les questionnements de trois générations, les échanges avec les voisins et les enfants, mais aussi avec les forces en présence - Hezbollah, armée libanaise et les casques bleus.
Pays
France
Année
2025