Human Requiem in Eleusis

Une "œuvre de consolation pour ceux qui souffrent" : composé en 1865 après la mort de son ami Robert Schumann puis de sa mère, Un requiem allemand de Brahms aurait pu s’appeler "Un requiem humain", confessait son auteur pour souligner la portée universelle qu’il avait voulu conférer à sa messe des morts. C’est ce titre qu’ont choisi Jochen Sandig et Sasha Waltz pour mettre en scène cette ode sacrée. Épousant une version épurée où deux pianos remplacent l’orchestre, la chorégraphie met en mouvement les chanteurs du Rundfunkchor Berlin, qui s’emparent de l’espace en abolissant la frontière entre artistes et spectateurs. À Éleusis, en Grèce, dans le sanctuaire antique dédié à Déméter et sa fille Perséphone, l’ensemble vocal berlinois retrouve le chef d’orchestre Gijs Leenaars et les deux pianistes Angela Gassenhuber et Philip Mayers, fidèles compagnons du projet né voilà plus de dix ans, mais aussi la soprano Marlis Petersen et le baryton Benjamin Appl, ainsi que les danseurs de la compagnie Sasha Waltz & Guests. Une performance poignante, dans des décors époustouflants.