Invitation au voyage

Le Madrid solidaire d’Almudena Grandes
À Madrid, on boit les paroles de l’écrivaine Almudena Grandes. Des centaines de milliers de lecteurs ont vibré, en lisant le quotidien et les amours d’après-guerre de ses personnages. Celle qui donne vie à des héros lumineux, pris dans les heures sombres de l’Histoire, est sidérée quand, en 2008, l’Espagne est touchée de plein fouet par la crise économique. L’écrivaine du passé éprouve alors la nécessité de raconter le présent - tout en continuant de donner chair à ses ribambelles de personnages habituels.

Le chaâbi, la voix d’Alger
En Algérie résonne Ya Rayah. Une chanson mondialement connue pour faire danser les foules. Pourtant elle raconte avant tout une douleur partagée par des millions d’anonymes. Cette douleur, intime, c’est celle du départ et de l’exil. Devenue ambassadrice de la musique chaâbi dans le monde, cette chanson pleure, de l’autre côté de la Méditerranée, Alger la blanche. Issu de la médina populaire, le chaâbi est intrinsèquement lié à l’identité de la capitale. Entre ses dédales et ses ruelles, il chante l’âme d’Alger. Et s’impose, sous la colonisation française, comme la voix d’un peuple.

Au Sri Lanka, le curry de poisson de Padmalatha
À Thalangama, Padmalatha prépare un curry de poisson pêché en rivière. Après avoir prié, son mari lave la prise du jour, tandis qu’elle fait revenir dans de l’huile de coco du pandan - une plante au goût vanillé -, des feuilles de curry, du piment, de la citronnelle, de l’ail et des oignons. Elle y ajoute le poisson, de l’eau et porte le tout à ébullition. Padmalatha accompagne son plat d’un fruit du jacquier du jardin. 

À Paris, les caprices de la Seine
L’histoire d’amour entre Paris et la Seine dure depuis des siècles. Mais le fleuve peut se révéler capricieux, au point de semer la panique. Comme en décembre 1879, où les Parisiens grelottent. Pourtant la vue de la Seine glacée inspire grandement Claude Monet…