The Cure: Anniversary 1978-2018Live in Hyde Park London

7 juillet 2018. Même le soleil de Londres brûle ce soir-là pour célébrer la grand-messe de The Cure. "Je mets toute mon énergie à ne pas me dissoudre en un tas de poussière", lance Robert Smith, gourou gothique vêtu de noir, à quelque 65 000 fans déjà en transe. La "désintégration" n’aura pas lieu, et l’astre rouge finit par plonger derrière l’horizon de Hyde Park, après le lascif "If Only Tonight We Could Sleep". Dans un show incandescent, fusion de pure énergie rock et de ce romantisme noir dont il a le secret, le groupe traverse en supersonique quatre décennies de sa prodigieuse carrière indé.

Savante alchimie
Pour ce voyage musical interstellaire, l’icône mélancolique, lèvres grimées et œil charbonneux, livre un live aux allures de best of d’anthologie avec ses acolytes – Simon Gallup, Jason Cooper, Roger O'Donnell et Reeves Gabrels, tous impériaux. Alternant en deux heures balades intimes et post-punk flamboyant, les vingt-neuf titres concentrent toute la savante alchimie pop de The Cure, portée par la voix de vieil enfant tombé du ciel de son chanteur, Robert Smith. Alors que le groupe a réussi son retour attendu cette année avec l’album Songs of a Lost World, un concert légendaire superbement filmé par Tim Pope, réalisateur attitré de ses clips.