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Au fil des œuvres, les registres s’entremêlent : du sacré au profane, du personnel au collectif, du passé au présent, du trash au maniérisme. Iconoclaste et transgressif, Léo Dorfner explose les hiérarchies traditionnelles au moyen de références et d’images issues de son intimité et des subcultures.

l'atelier A

Léo Dorfner dessine, peint et grave le portrait sensible et critique d’une génération libre, trouble et contemporaine.

Léo Dorfner

Randa Maroufi travaille dans son « Le Park » le cœur de la représentation photographique en y intégrant une tension qui nous place en permanence au bord de la déflagration. Elle porte une attention toute particulière au son, avec une inclusion subtile des bruits de la ville et des voix, et met en vibration les ruines et la mémoire, le film et la photographie.

Prix ADAGP 2017 art numérique, art vidéo : Randa Maroufi

Randa Maroufi

Ces grandes voix contemporaines prônent le silence (ou le murmure) comme mode de conversation entre l’homme et les objets. La vie de la matière, la réincarnation du geste, sont livrées avec un métier d’orfèvre, mais qui pour autant ne repousse pas sa pulsion d’hybridité. Bienvenu dans un monde où les objets ne parlent plus, ils agissent.

Dans l'exposition « Redevenir soleil», Gyan Panchal s’affirme comme une des grandes voix contemporaines.

Gyan Panchal

Myriam Mihindou travaille selon des contextes spécifiques. Elle s’imprègne, investit et arpente les langues, les énergies, les histoires, les paysages, les corps, les matériaux qu’elle va ensuite injecter dans ses performances, photographies et sculptures. La performance, comprise comme un médium où le corps est à la fois l’outil et l’écran d’une pensée, peut être envisagée comme le fil conducteur d’une pratique artistique cathartique.

Artiste pluridisciplinaire, Myriam Mihindou donne corps aux mémoires blessées pour en trouver les points de résistance et de résilience.

Myriam Mihindou

Les rituels nocturnes et leurs sanctuaires, depuis les danses du solstice jusqu’aux discothèques des années 1980-90, sont au cœur du travail de Tony Regazzoni. Autant de lieux et de moments d’oubli, d’affirmation et d’invention de soi, producteurs de modes d’existence, d’iconographies et de vocabulaires esthétiques spécifiques que l’artiste explore à travers divers médiums.

Plasticien et DJ, Tony Regazzoni revisite l’histoire de l’abstraction à l’aune des rituels nocturnes et de leurs iconographies.

Tony Regazzoni

Aux tonalités surannées et aux nuances veloutées, ses œuvres ont pour origine des scènes quotidiennes et des archives photographiques. Mireille Blanc brouille leur sens afin que le sujet nous échappe et soit mis à distance. Tels un inventaire de motifs ou une constellation de souvenirs, sa peinture révèle notre rapport à la désuétude, à l’affectivité et à la mémoire.

Du détail au fragment, la peinture de Mireille Blanc se focalise sur l’étrangeté des objets qui nous entourent.

Mireille Blanc

Archives et données sont ses matières premières. Telles des capsules temporelles, ses œuvres sont faites de récits anachroniques et de liturgies urbaines souvent explosives. Entre mythologie, contre-culture et croyances, cette traversée des mondes et des genres, des rites folkloriques des Abruzzes en passant par la science-fiction, révèle ce qu’il y a en nous d’irrationnel.

Dans ses films, sculptures et performances, Pierre Gaignard interroge nos rituels à l’épreuve de la technologie.

Pierre Gaignard

Ses sculptures expriment toujours une tension dans la mise en relation d’éléments qui, malgré leur apparente disparité, sont complémentaires. S’affranchissant des limites de l’exposition, l’artiste crée des structures autonomes qui proposent une expérience physique, temporelle et active. Du soulèvement à la transformation de la matière, le vivant devient moteur d’une énergie nouvelle.

D’un monde peut-être déjà en ruine, Nelson Pernisco emprunte des formes à l’environnement urbain, industriel et technologique.

Nelson Pernisco

Le film « Swatted » d’Ismaël Joffroy Chandoutis, récompensé par le jury Révélation Art Numérique – Art Vidéo, présente la problématique du swatting, canular téléphonique mobilisant les forces de l’ordre chez un particulier. L’œuvre brouille les frontières entre la fiction et le réel et reprend les codes de ces attaques de gamers pour mieux les dénoncer.

Le film d’Ismaël Joffroy Chandoutis, élève du Fresnoy, a reçu la Révélation Art Numérique – Art Vidéo.

Ismaël Joffroy Chandoutis

Depuis son enfance, Edi Dubien cultive une relation intime à la nature, un milieu en constante mutation, dont il s’attache à représenter les apparitions et les merveilles. La faune et la flore représentent un terreau fertile aux métaphores liées à l’identité, au corps, aux violences, à l’affection ou encore à la mélancolie. Des thématiques qui font écho au parcours complexe de cet artiste transgenre dont la sincérité désarme autant qu’elle enchante.

Edi Dubien écrit, peint, dessine et sculpte un monde en transition, où se déploie son amour pour la nature et sa propre histoire.

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